'Le judo est une affaire d'équipe, tout comme un hack'

« J’ai toujours voulu aider les personnes, de quelque manière que ce soit. J’étais project manager, et en cette qualité, je veillais à ce que les personnes puissent tirer le meilleur d’elles-mêmes afin de faire du projet une réussite. Aider les personnes est ce que je faisais lors de mon bénévolat en Amérique centrale. Tout était question d'éducation, des personnes et pas seulement d’argent, mais d’enseigner les bonnes connaissances et les bonnes aptitudes pour qu’elles s’améliorent de manière constructive et continue. »

« À mon retour, je n’étais pas certain de vouloir rejoindre une organisation de la taille de NN.  Ce que je ne savais pas à l’époque, c’est qu’en tant qu’Auditor and Ethical Hacker, vous aidez également les personnes. Le but est de créer de la sécurité pour nos clients et nos collègues, mais aussi pour NN. Les systèmes NN doivent être suffisamment robustes que pour protéger les finances, les données et la confidentialité des personnes. »

« Lors d'un audit, je pose des questions pour vérifier si les processus, systèmes et personnes qui les utilisent font ce qu’ils sont supposés faire. » En qualité d’Ethical Hacker, je vais un peu plus loin et je teste véritablement les systèmes et personnes à l’extrême. ‘Est-ce qu'ils fonctionnent dans des conditions extrêmes ?’ est la question que je pose réellement, et pour y répondre, je joue véritablement les criminels. Je pirate des systèmes, des centres de données ou parfois simplement le bureau en plein jour, à la fois de manière numérique et physique. La manière dont les personnes réagissent indique la mesure dans laquelle NN est préparée à la vraie criminalité. »

« Elle aide également les collègues à apporter des améliorations. Le but n’est nullement de pointer des personnes du doigt, mais de résoudre des problèmes. C’est ce que je tente toujours de faire. Je peux facilement poser la question du pourquoi à cinq reprises. C’est parfois assez irritant, mais c’est la seule façon de comprendre le fond du problème et trouver une bonne solution. Les personnes ont besoin de sortir de leur zone de confort pour cela. Pour moi, une zone de confort est synonyme de paresse, et en sortir synonyme de croissance. »

« J’aime aussi me pousser à l’extrême. Je crois fermement que vous êtes toujours en mesure de faire plus que vous ne vous l’imaginez et que vous ne pouvez poursuivre votre développement que si vous vous placez vous-même face à des défis, à la fois physiquement et mentalement. J’ai, par exemple, participé à plusieurs épreuves de triathlon « Ironman » que j’ai terminé. La discipline et la persévérance qu’exige ce type d’épreuve sont très utiles dans votre vie, tout comme dans votre activité professionnelle. J’aime démontrer aux gens que tout est possible dans la vie et qu’ils peuvent découvrir et apprendre énormément de choses en repoussant leurs propres limites. S’entraîner pour un triathlon est semblable à la conduite d’un audit, étant donné que dans les deux cas, vous vous préparez à relever un défi vraiment difficile. Vous entraînez votre esprit et votre corps à affronter une énorme bataille et vous préparez les gens et une organisation à potentiellement devoir faire face au pire. Une bataille bien préparée est à moitié gagnée. »   
 
« Un autre sport que j’adore, et que je pratique depuis 33 ans, est le judo. Alors qu’un triathlon est une épreuve strictement individuelle, le judo est une question d’interaction : effectuer le bon mouvement au bon moment, en utilisant la force de votre adversaire, tout comme dans un combat. J’aime également enseigner le judo à mon fils, principalement parce qu’il s’agit également d’apprendre le respect pour les autres, la discipline et le contrôle de soi. C’est une leçon de vie que j’aime lui transmettre. » 

« Je trouve fascinant de constater à quel point il y a des similitudes entre le monde du travail et la vie familiale. Bien sûr, chacun fait ce qu’il semble être important pour lui-même, et parfois, des évènements qui se passent sur votre lieu de travail influencent votre vie familiale et vice-versa. Moi-même, de par mon éducation, je m’efforce à réaliser ce qu’il y a de mieux dans les deux situations. Si je constate que ma femme ou d’autres membres de ma famille utilisent un mot de passe peu sécurisé, je les encourage à le modifier. Et si, par exemple, je me trouve dans un restaurant ou dans un aéroport et que je remarque un ordinateur portable laissé sans surveillance, je deviens nerveux. Je n’y touche pas, bien entendu, mais j’en recherche tout de même le propriétaire pour lui donner quelques conseils avisés. C’est plus fort que moi ! »